L’histoire : Grégory Liubov, officier des services secrets russes, se rend à Monaco afin d’enquête sur un possible blanchissement d’argent de la part d’un puissant homme d’affaires, Rostovski. C’est ainsi que Sandra, membre de l’équipe de Grégory, va recruter Alice, une trader experte et talentueuse.
Dans cette ambiance d’espionnage, Grégory, sous une fausse identité, va entrer en contact direct avec Alice. Une passion dangereuse mais incontrôlable va les entraîner.
Möbius est le nouveau film d’Eric Rochant, très apprécié pour ses films Un monde sans pitié, 1989 et Les patriotes, 1993 (je n’ai vu aucun des deux), les thèmes de l’espionnage, des mafias (il a également réalisé et écrit le scénario de la série Mafiosa) et de la finance reviennent souvent dans sa filmographie. Möbius est un habile mélange des trois, parfaitement dosé. Ce n’est pas un thriller énergique et violent, c’est un polar sombre, complexe et glamour.
Un jeu de faux-semblants où celui qui trompe et à son tour trahi, un jeu de dupe faisant croitre la tension de ce film au scénario un peu tortueux, de ceux où il faut rester concentrer pour tout comprendre, saisir tous les enjeux. Et au milieu de ceux qui observent en attendant de pouvoir arrêter, Grégory et Alice vont se rencontrer, se regarder et finalement se laisser emporter par l’amour. Lui sait qui elle est, elle ignore qu’il sait, mais lui ignore qu’elle est quelqu’un d’autre…
Au centre des mensonges, la sincérité de leurs corps qui se trouvent. Cet amour inattendu est porté par le couple Jean Dujardin et Cécile de France dont les gestes élégants et tendres envahissent tout l’écran. Cécile de France a rarement été aussi belle et désirable, un peu hautaine, dans son individualité, dans son assurance en hors du commun, elle est la figure de proue de Möbius. Dujardin est d’une sobriété stupéfiante, il incarne Grégory avec classe et se laisse embarquer dans cette histoire dont il connaît pourtant tous les tenants et les aboutissants, toutes les conséquences.
La réalisation d’Eric Rochant est sensuelle, les lieux – la Côte d’Azur principalement – sont beaux, glamours ; le couple est filmé au plus près, la camera les caresse presque, offrant des scènes d’amour différentes de ce que l’on peut voir habituellement. Le film d’espionnage devient un prétexte à cette histoire d’amour, à l’ambiance calme mais jamais ennuyeuse, dans une certaine mesure, elle m’a un peu fait penser à Drive. Les seconds rôles apportent ce qu’il faut de crédibilité à l’intrigue, Tim Roth et Emilie Dequenne en tête. Attention toutefois à rester concentrer sur l’histoire, la complexité de celle-ci pourrait perdre quelques spectateurs en route.
Rien à voir avec le 5ème ou 6ème – et explosif – Die Hard, le registre n’est pas le même, le plaisir non plus. Möbius a une ambiance lourde mais sans action véritable dont la fin arrive avec inquiétude car elle laisse transparaître un destin compliqué pour les héros et leur histoire d’amour.
Il me fait tres envie ce film. Je pense qu’on va allé le voir samedi. Je te donnerais mon avis.
Un peu perdu dans ce genre d’histoire j’ai quand même passé un bon moment et je le reverrais volontiers 🙂
@ YanMy : oui j’espère bien !
@ Cinéphileamateur : bon ça c’est plutôt bon signe 😉 si tu parles du scénario, c’est clair qu’il ne faut pas rater un dialogue ou un nom, sinon ça devient compliqué.
Nous l’avons vu hier après-midi, et j’ai beaucoup aimé. L’intrigue d’espionnage est complexe dans ses concepts, mais pas tant que ça dans le déroulement. Il faut simplement saisir quels sont les forces en actions.
Bref, l’histoire d’amour est belle, tragique, et l’intrigue, bien ficelée. C’était un très bon moment.
Cécile de france est magnifique dans ce film! J’ai vraiment apprécié ce film, très beau et touchant malgré le vocabulaire un peu trop précis sur les banques etc qui peut perdre un public non connaisseur.
Tu es le premier article positif que je lis sur ce film, et j’ai une copine qui y est allé et qui n’a rien compris !