Nouvel album pour Zazie, après le très concept « 7 » et ses 49 titres inégaux. Retour à un format classique dans la forme, mais quelques changements dans le fond. Avec l’aide de la moitié d’Aaron, Olivier Coursier, Zazie nous livre un album noir, lancinant, mélancolique, classieux, qui tranche avec la production passée de la demoiselle. Les thèmes abordés (Vieillir, l’abandon de l’autre, l’avenir de l’homme) sont traités avec un regard très cru et les mots ne prennent pas de détours pour souligner les peurs de la chanteuse.
Musicalement, l’album très électronique, passe par des moments très dépouillés, et si quelques thèmes sont rythmés (« 20 ans », « Tout »), la majeur partie du cd se veut traînant calme, intimiste, c’est à ce niveau que la patte Aaron se retrouve le plus.
Après une première écoute, plutôt déroutante, quelques titres émergent, notamment le très beau « Je ne sais pas », qui n’est pas sans rappeler « Qui m’aime me fuit », ou l’efficace « Les contraires ».
Plus mélodieux que les précédents, reposant encore plus sur les textes qu’auparavant, le nouveau Zazie marque une étape dans la carrière de la chanteuse, qui risque de laisser quelques fans sur le carreau, mais qui s’offre aussi l’opportunité de s’ouvrir à un nouveau public.
Le très prolifique Damien Saez est (encore) de retour avec « Miami », six mois après « Messine », triple album aux styles variés. Miami contient 10 titres, et parle de Drogue, des flambeurs, des filles qui vendent leur cul, des mecs qui se prennent pour des caïds et de plein d’autres trucs cool comme le plaisir d’avoir un enfant et son amour immodéré pour la fidélité dans le couple.
Miami est un album a forte résonance rock, pas Rock comme « J’accuse », un rock plus lourd, moins énervé et speed, le rythme se veut plus posé, mais pas moins violent. « Rochechouart » s’inscrit dans la tradition du rock Français des années 80 et semble ‘être échappé de « Messine ». « Cadillac noire » « Le roi » et « Miami » sont assez proches dans le thème abordé (le pouvoir, la drogue, la domination, la flambe) et symbolisent parfaitement ce que je disais sur le son lourd de l’album. Deux morceaux m’ont immédiatement marqués: « Rottweiller » et « Que sont-elles devenues? ». Le premier morceau est une lente montée en puissance, une complainte martelée, Saez contient une certaine colère amère, qu’il lâche à la toute fin du titre. Le second titre est une balade mélancolique. Très belle, la chanson colle à la peau, et conclue l’album superbement. Reste la chanson « Les infidèles » qui reste très Rock avec un rythme soutenu et une prestation énergique d’un Saez survolté.
« Miami » est un album équilibré, contrairement à « Messine » ou « Paris, Varsovie, L’Alhambra » qui contenaient trop de titres difficiles à écouter. Il se parcourt d’une traite, les morceaux aux styles variés passent tout seuls, bref, l’album est assez « Catchy ». Un bien bel album de rock que voilà.
Depuis que ma soeur m’a offert Cyclo, je l’écoute en boucle 🙂
Bien qu’il n’ait pas beaucoup de titres – mais bon il est vrai que le précédent en comptait 49 – j’ai une préférence pour les titres plus rythmés, 20 ans, tout, les contraires. J’ai plus de mal avec les titres « temps plus vieux » et « vienne la nuit » mais je me rappelle que sur La zizanie j’ai eu des difficultés à écouter « la fan de sa vie » et « qui m’aime me fuit ou même « si j’étais moi » et aujourd’hui, c’est des chansons que j’écoute très bien et avec plaisir. J’espère que ça fera pareil pour celles-là.
Que l’album soit plutôt électro ne me gêne pas, au contraire, je trouve que c’est un genre qui va bien à Zazie. J’espère que la tournée sera une grosse tournée, genre Ze live.
Quant à Saez, j’ai acheté Miami hier et je n’ai pas encore eu le temps de me plonger dedans mais ta chronique me donne vraiment envie de l’écouter et qui plus est, à fond !! 😉