Haute fidélité est le second roman de l’écrivain anglais Nick Hornby. Il s’agit d’un récit à la première personne, le héros s’appelle Rob et c’est un fanatique de musique, propriétaire d’un magasin de disque obscur. Rob vient de se faire larguer par Laura et fait le point sur sa vie sentimentale. Autoportrait acide, cynique et sans concession d’un loser obsédé par la musique, incapable de grandir, d’avancer dans la vie et incapable de comprendre une femme.
Ce bouquin est jubilatoire. Le ton est féroce, Rob pose un regard glacial sur sa vie, sur son entourage et toute situation est l’occasion d’intenses réflexions de sa part. Des réflexions absolument délirantes, quand on comprend que Rob est un personnage bloqué par sa situation, le rôle qu’il s’impose, mais aussi par son attitude et ses principes.
Rob est un gamin égoïste, véritable facho de la musique, aux goûts et aux idées extrêmement arrêtés, voir bloqués. Son passage en revue de sa vie sentimentale est l’occasion de découvrir ses faiblesses et travers, mais aussi de se reconnaître au détour de ses réflexions. Parce que c’est aussi ça la force de ce roman: nous raconter à travers ce type insupportable, mais finalement attachant. Nous présenter des situations affreuses, mais finalement pas si étrangères à nos vies.
Comme Rob ne vit que pour la musique, il en parle beaucoup. Haute fidélité est une véritable anthologie de la musique contemporain. Cependant Rob aimant tout particulièrement ce qui n’est pas grand public, une bonne partie des titres cités me sont inconnus. Le reste, ceux que je connais, sont, la plupart du temps dénigrés. Le mec pousse même le vice à détester Pink Floyd… Un vrai facho de la musique.
Drôle, émouvant, acide, Haute fidélité se lit rapidement. On a vraiment envie de savoir ce que va devenir ce pauvre type abandonné de tous et les pages défilent sans faiblir. Une véritable bonne trouvaille, qui m’a donné envie de creuser un peu plus l’univers de l’auteur.
A noter que le livre a été adapté au cinéma en 2000 par Stephen Frears. Il faudrait que j’y jette un œil.
J’avais adoré le film de mon côté, il pourrait même être dans mon top 5. Je m’étais juré de jeter un œil au livre, ce que je n’ai pas fait. Merci pour la piqûre de rappel.
Du coup, je vais vite m’interesser au film. Merci!