Dans Les Exclus, l’auteur raconte l’histoire de 4 jeunes Autrichiens dont le principal passe-temps est d’attaquer, frapper et voler les passants. Les victimes sont choisies au hasard, sur lesquelles les adolescents libèrent toute leur haine et leur dégoût pour la société. Leur violence est gratuite et sans réelles motivations.
Bien que venant de milieux sociaux différents, Rainer, Anna, Sophie et Hans sont unis par les mêmes motivations et une même idée de la vie.
Rainer et Anna sont frères jumeaux. Ils viennent d’une famille modeste et aiment l’art.
Il parle beaucoup (ce n’est pas forcément utile), pense être le plus intelligents du groupe et c’est donc naturellement qu’il s’est déclaré cerveau du groupe. Il veut garder le contrôle sur les autres.
Anna est décrite comme une de pas très féminine (comparée à Sophie). Elle désire et tombe amoureuse de Hans, qui lui est amoureux de Sophie.
Sophie va dans le même lycée que Rainer et Anna, mais n’appartient pas au même milieu social. Sophie fait partie d’une famille riche. Rainer et Hans en sont amoureux et essaient tous les deux de la charmer avec leurs armes respectives. C’est la seule à être libre d’agir car elle n’aspire par à une ascension sociale, contrairement aux autres personnages. D’ailleurs, vers la fin, elle aura dans l’idée de poser une bombe dans le lycée. Rainer refuse et dit qu’il ne veut pas risquer de tout perdre : « je n’ai pas envie de foutre en l’air en lançant des bombes ».
Hans est un peu plus âgé que les autres, mais n’est pas plus mature qu’eux. Il ne va plus au lycée. Il est ouvrier. Il réfléchit peu et se contente d’exécuter les ordres donnés par Rainer. Hans est amoureux de Sophie, mais couche avec Anna dans le seul but de gagner de l’expérience permettant alors de satisfaire Sophie.
Dans le groupe s’installent des rapports de force. Rainer en est le chef, Anna est là parce qu’elle la sœur du chef, Sophie pour être la femme qu’il aime et Hans parce qu’il est utile physiquement.
Le thème principal de ce roman est la violence. La violence aveugle, gratuite des personnages principaux. Ils n’ont pas de but particulier. « Il faut tout détruire et ne rien construire ».
Avec Les Exclus, Jelinek profite encore une fois pour critiquer la société Autrichienne, ses travers et les maux de ses citoyens. Elle dépeint une société en reconstruction, où il n’y a pas de place pour les jeunes, qui trouvent alors dans la violence leur seul moyen d’expression.
Jelinek a un style d’écriture particulier, c’est sec, il n’y a pas de commentaires. Elle se contente de rapporter les faits et gestes des adolescents. Elle veut mettre en scène l’horreur de manière frontale, brute et épurée.
Jelinek a aussi écrit La Pianiste, qui a été adapté au cinéma en 2001, dans lequel joue Isabelle Huppert.
Au Pulp Club 
Heu la critique est sympa mais tu ne donnes pas ton avis, ton ressenti ? C’est parce que tu n’as rien ressenti ?Le sujet est intéressant, surtout à l’heure actuelle
Sur les bons conseils de A., j’ai acheté et lu Les Exclus.J’ai aimé le style brut, sans concessions, qui colle parfaitement au thème. Le rythme soutenu est emmené par des phrases courtes et un vocabulaire simple voire grossier jusqu’à la scène finale, apothéose de la violence et de la misère sociale.Ces gosses sont des paumés, qui ne se sentent pas à leur place dans une société qu’ils ne comprennent pas et entourés de parents qui apparaissent à leur yeux comme de simples ringards.L’auteur ne porte aucun jugement sur les actes commis, elle expose les faits comme s’il s’agissait d’actes banals. En les exposant de façon si simple, Jelinek met en avant l’absurdité d’une telle société où la violence apparait comme la seule échappatoire. C’est ce qui fait à mes yeux la grande force du récit.Ecrit il y a plus de 20 ans, il reste néanmoins terriblement réaliste dans la société actuelle.Merci encore pour cette découverte chère amie
=> Zofia: Comme je l’ai dit et Fanny l’a dit aussi, l’auteur ne commente pas les actions de ces adolescents, elle rapporte les faits, de manière brute. Alors, je crois que cette manière d’écrire ne m’a pas poussée à commenter moi aussi. J’ai lu. L’auteur n’en a pas trop fait pour que je me dise « Wow, c’est trop » ou l’inverse. Alors, oui je crois que je n’ai pas vraiment de ressenti vraiment personnel concernant cette histoire. Je ne sais pas si je suis bien claire. => Fanny: Avec plaisir
Je n’ai pas vu ce film, je ne peux pas te dire si c’est comparable ou pas.
En fait je ne pense pas que ce soit très comparable en dehors d’un truc – attention spoiler, dans le film un couple se fait attaquer à mort par un groupe d’adolescents. Et après dans l’actu, on voit qu’ils ont commis plusieurs actes dans ce genre. C’est pour ça que j’ai repensé à ce film.